Date: Sat, 25 May 1996 19:12:01 +0200
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Subject: bio femmes belges BD

                                                Bonjour,

        Voilà donc les bios des auteures qui, d'une façon ou d'une autre,
ont participé à l'expo.
        Si le texte, long, n'est paspassé, faites-le moi savoir!


Bonne lecture!


Annie


BIO-BIBLIOGRAPHIE
DES DESSINATRICES, SCENARISTES ET COLORISTES

Avril - mai 1996

Pour l'exposition: DESSEINS DE FEMMES ET 9e ART
Dans le cadre du 100e anniversaire de la BD

Anne BALTUS

        Après des débuts comme architecte d'intérieur, elle prolonge son
envie de
dessiner en se joignant à L'atelier R de bande dessinée qu'anime alors Claude
Renard à l'Institut St-Luc de Bruxelles.
        Depuis, elle mène de front ces deux carrières publiant de cours récits
dans (A suivre...) avant de cossigner Dolorès avec Benoît Peeters et François
Schuiten en 1991 et Calypso avec Benoît Peeters en 1995, albums parus chez
Casterman.


Cécile BERTRAND

        En 1989, en novembre, si je me souviens bien, le mur de Berlin est
tombé.
En même temps, la Roumanie faisait la une avec les charniers de Timisoara,
la mort de Ceaucescu etc. Il y avait beaucoup d'événements forts dans
l'actualité et j'ai fait des dessins sur ces thèmes. Le dessin de presse
était loin
de mon monde avant cela! Le Vif / L'Express a aimé ces dessins et m'a
demandé de travailler pour eux, j'ai donc été " obligée " de continuer!!! Cela
dure depuis 7 ans.
        Un artiste est en général retiré du monde, l'actualité est mon lien
avec ce
monde. Les thèmes sociaux me plaisent peut-être plus que les faits politiques.


Gabrielle BORILE

        Après des études de journalisme à l'Université Libre de Bruxelles,
Gabrielle
Borile collabore dès 1983 à plusieurs publications dont Le Vif / L'Express
et Le
Soir Illustré.
        En parallèle, elle travaille dans l'édition, notamment pour Elsevier-
Sequoia et Marabout; elle y publie comme auteur le guide pratique Cent chefs-
d'oeuvre à la loupe (Marabout, 1987).
        Elle participe, l'année suivante, comme rédacteur en chef adjoint au
lancement du journal pour enfants Tintin Reporter en collaboration avec la
Fondation Hergé.
        Elle entre dans le monde de la BD en effectuant des traductions d'Hugo
Pratt, de Mattotti et de Micheluzzi...
        Depuis 1986, elle est scénariste de la série de BD Victor Sackville
(coscénario François Rivière; dessins Francis Carin aux éditions du Lombard)
qui compte à ce jour dix titres. Toujours en bandes dessinées, elle a également
publié comme scénariste Opération Bolivar, Laterna Magika, ainsi que
plusieurs histoires courtes dans la revue (A Suivre...).
        En 1992, elle participe à un séminaire de formation à l'écriture
télévisuelle organisé par la RTBF. La même année, elle reçoit commande d'un
feuilleton (écrit en équipe) de 46 épisodes de 26 minutes, Navetteurs, RTBF.
        Ensuite, elle coscénarise avec le réalisateur Benoît Lamy (Lamy
Films) un
long métrage de fiction Combats de Fauves, adapté d'un roman de Henri-
Frédéric Blanc. Le film est en pré-production.
        En 1994, elle écrit Clara Schumann, long métrage subsidié par le Fonds
de Développement de la RTBF, Service Fictions Cinéma.
        Depuis lors, elle poursuit ses travaux pour la télévision et le cinéma.


Martine BOUTIN

- Etudes en Arts décoratifs, Ste-Marie.
- Je travaille en décoration à la boutique du Journal Marie-Claire.
- De 1978 à 1985:... maman, maison, bébés.
- 1986: je crée un atelier d'expression pour les enfants (gouache, pastels,
modelages...)
- Cet atelier se déplace pour aller à l'Académie Buissonnière située à Marcq.
- 1987: je crée ma propre Académie: Académie des enfants, expression libre,
aquarelle.
- 1992: j'anime un atelier de peinture pour handicapés mentaux.
- 1993: un atelier de sculpture au village Reine Fabiola à Braine-l'Alleud
jusque fin 1995.
- Actuellement: Coloriage de BD, trois ateliers d'expression libre par
semaine et
deux ateliers d'aquarelle pour les 4 à 16 ans.
- Pour Pâques, création de l'atelier 5 sens et d'expression pour les petits à
partir de 3 ans.
- J'organise des stages pendant les vacances scolaires.


Chantal DE SPIEGELEER

        Chantal De Spiegeleer est née en 1957 au Zaïre.
        En 1975, elle entame des études supérieures en art graphique à St-Luc
Bruxelles, dans le fameux atelier de Claude Renard.
        En 1982, elle publie un premier album chez Moretti: Mirabelle, puis
elle
travaille dans la publicité.
        Vers 1985, elle commence à voyager avec René Sterne dont elle
devient la
coloriste pour Les Aventures d'Adler.
        En 1988, les éditions du Lombard publient Madila Bay. Rouge Ruby sort
en 1989, Octavie en 1992.
        Depuis trois ans, Chantal s'est installée aux îles Grenadines avec René
Sterne: c'est là qu'elle a entièrement réalisé Zelda et moi.
        En 1991 et 1992, elle collabore en Espagne, aux éditions Ikusager,
à deux
albums thématiques sur les droits de l'enfant (en collaboration avec René
Sterne) et les droits de la femme.


Dominique DAVID

        Je suis née le 12 décembre 1960 à Charleroi. Les années soixante,
tout un
programme! Très tôt fan de James Brown et d'Elvis Presley, je fus une adepte du
jeans et refusai de porter une robe avant l'âge de treize ans. Normal, car pour
gravir les pentes des terrils et me faire accepter dans une bande de petits
voyous, il fallait bien protéger ses genoux.
        Le dessin s'imposa à moi en pleine crise d'adolescence, période assez
solitaire et pleine de doutes. J'élargis mon horizon en m'inscrivant à
l'Académie des Beaux-Arts de Charleroi. J'y fis mes premiers dessins de nu et
mes premiers boutons d'acné. J'aimais l'odeur de l'huile et le contact de la
terre à modeler, mais surtout l'esprit libre et fantasque de mes compagnons.
D'un commun accord avec mes parents extraordinaires, je mis fin à mes
études classiques pour prendre la route hasardeuse du monde artistique.
        En 1976, j'entrai à l'Académie des Beaux-Arts de Namur pour y
suivre des
humanités artistiques. Je garde  de cette période les rencontres et les
souvenirs
les plus fous. Un cycle de bonheur et d'ouverture d'esprit! Mais ce fut
surtout la
découverte de la bande dessinée dite adulte que nous dévorions dans Métal
Hurlant, (A suivre...), etc.
        Une fois notre diplôme en main, quelques-uns d'entre nous décidèrent de
monter ensemble à la capitale afin d'approfondir nos passions.
        C'est en 1978 que certains choisirent les Beaux-Arts de la rue du
Midi et
d'autres dont je faisais partie optèrent pour l'Institut St-Luc, rue de la
Victoire.
        Etonnamment, je choisis le cycle d'illustration à celui de la BD.
Si je me
souviens bien, je me destinais alors à l'illustration pour enfants et non à
la BD
adulte à laquelle, contre toute attente, je me consacrai dès ma sortie de
St-Luc
en 1981.
        Ce fut Michel Deligne qui, le premier, publia mes planches encore
maladroites et très influencées par des auteurs comme Will Eisner, Muñoz et
Sampayo, Milton Caniff... Michel ayant de graves problèmes financiers, Rêves
acides ne fut publié en album qu'en 1983 par les éditions Magic Strip.
        De 1982 à 1984, je fis le tour des rédactions françaises afin
d'essayer d'y
placer des histoires courtes. Le journal Révolution fut le seul à m'ouvrir ses
portes pour un récit de six pages intitulé: Welcome to Guanajuato. Kaput, petit
journal belge, sympa et dynamique coiffé par Thierry Joor, me publia
également une histoire de huit pages: Petit Joe qui avait été refusé par (A
suivre...) pour cause de fin peu morale.
        A l'automne 1984, un peu par hasard, j'eus un contact avec Philippe
Vandooren qui était rédacteur en chef du journal de Spirou. Comme il
préparait un remodelage plus ado du magazine, il me proposa de m'essayer
sur un projet destiné à l'âge ingrat... Ainsi est né le personnage de Jimmy Boy.
        De 1985 à 1987, je réalisai l'équivalent de 92 pages sous forme
d'histoires
courtes. Ces dernières ne sont jamais parues en album et m'ont servi de
brouillon pour les longs récits suivants: Graine de vagabond (46p., mars
1990), Les Rebelles (46p., novembre 1990), Robinson des Glaces (46p., mars
1991), Hollywood! (92p., septembre 1993), Le Chat qui fume (46p., septembre
1995),
        Le 14 février 1995, je suis maman, nouveau mot, nouveau rôle que je
partage équitablement avec un nouveau projet dont l'héroïne porte le prénom
de ma fille Mado. A suivre...


Carine DE BRABANTER

        Fin primaire, gavée de BD, trop souvent déçue ou révoltée par l'image
qu'on y donnait des femmes, je me sentais l'âme d'une justicière, prête à laver
cet affront dans l'encre de Chine: j'allais me faire une place dans ce
métier de
rêve...
        Au lieu de commencer tout de suite, j'ai bêtement suivi des études - 6
ans! - le nez plongé dans la poussière des livres sans images. J'avais 11
ans et
pas l'âme d'une autodidacte.
        1977: St-Luc tant espéré! L'atelier BD: 3 ans de recherches, de doutes,
d'incertitudes.
        La vie professionnelle: rencontre avec Yvan Delporte et création des
Puzzolztti pour le Journal de Spirou. (2 aventures de 44 pages).
        Toujours pour Spirou Suzi avec Sergio Salma et Jasper en compagnie de
Franquin.
        Tamia et Piko, série animalière  pour le journal L'Ecureuil
(toujours en
cours).
        Enfin, rencontre avec Zidrou et Falzar pour Margot et Oscar Pluche, aux
éditions Casterman, et mascottes de la revue Dauphin, aux éditions Averbode.
4 albums à ce jour: Sac à puces, Cache-cache, La bande à Rigobert et A
l'abordage, et d'autres projets plein la tête!
        Pas assez de 24 heures par jours entre délais en retard, école,
crèche et
repas du soir...

Marianne DUVIVIER

        Congo, Stanleyville, 6 mars 1958.
        La chaleur était lourde et moite. Jeannine prit le volant. Pierre était
bien trop nerveux. Quand une contraction survenait, elle ralentissait et
s'arrêtait sur le bas-côté de la piste. La chevrolet bleue et blanche
s'immobilisa
quelques instants plus tard devant la maternité de San. Trois heures du
matin: Marianne est née. Trois kilos deux cents grammes.
        Afrique du Nord, Alger, 1962.
        Trois mois après l'indépendance, Pierre amena toute sa famille à Alger.
Deux soeurs sont nées depuis: Pascale et Michèle. Le voyage se fit en bateau.
Traversée agitée, très agitée. De la fenêtre de l'appartement: la mer,
Alger, le
port et, à l'est, les montagnes de la Kabylie. Les murs d'Alger la blanche
resteront gravés dans ma mémoire. Une enfance aux senteurs du sud. Une
enfance où l'on se brûlait la plante des pieds sur le sable de la plage. Une
enfance aux lumières limpides et contrastées.
        Sud de la France, Cannes, été 1966
        La lumière toujours. Le bleu calme de la mer. Les moules que l'on
tentait
d'arracher aux rochers. Les pieds meurtris par les oursins. La maison que nous
occupions était nichée sur les hauteurs de Cannes. Son jardin, une vraie forêt
vierge. Entrelacs de lianes et de figuiers.
        Le retour, 1967
        C'est sous une tempête de neige que nous sommes revenus en Belgique.
Laissant derrière nous: soleil, mer, chaleur, rochers... Pendant près de trois
ans, la famille bourlinguera: le Pays Noir, les Ardennes et, enfin,
Bruxelles, où
elle s'établira.
        Ses études furent plus  que mouvementées: arrêt, abandon, changements
de section, changements d'école. Mais c'est toujours vers le dessin et la
peinture
qu'elle revient. Elle passera ainsi quelques années de sa vie debout devant un
chevalet de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, de l'Académie d'Ixelles et
de Boistfort sans oublier Saint-Luc où elle suivra les cours de bandes
dessinées
de Claude Renard et François Schuiten. Mais c'est en autodidacte qu'elle se
sentait le mieux, seule devant sa toile ou sa planche.
        La ligne claire.
        En 1983, rencontre avec Yan Bucquoy et naissance d'une série de récits
publiés dans feu la revue Circus des éditions Glénat. Un an plus tard,
démarrage de la Série Stone dont il y eut trois albums:
 - Qui a peur du grand méchant loup?
- Agent de Moscou
- Anna
Série d'espionnage sur fond de guerre froide très imprégnée de ligne claire.
        Les eaux montent
        En 1989, sortie de l'album : Lagune L'abbaye des dunes, aux éditions
Delcourt. Une histoire sur la côte belge, le niveau des mers a monté de
quelques
mètres... Quelques personnes tentent de survivre sur ce que la mer n'a pas
englouti. Aux manettes scénaristiques: Jacques de Pierpont.
        Mauvaise graine
        En été 1992, grosse remise en question. Marianne décide de tenter
l'expérience de raconter ses propres histoires. 1992-1993, parution dans (A
suivre...) aux éditions Casterman, d'une série de courts récits mettant  en
scène une bande de gosses de rue. 1993, sortie de l'album Mauvaise graine aux
éditions Casterman, dans la collection Contrechamp. Il reprend la totalité des
récits parus dans la revue (A suivre...). 1993, toujours, Marie-José, Isa et
Fanny, les trois premières filles de Marianne, ont une nouvelle petite soeur.
        Entre une rougeole, une varicelle et une interro de latin, gestation du
deuxième album de Mauvaise graine qui sortira fin 1996.


Françoise HUGUES

        Née à Antoing, près de Tournai, de parents belges, j'ai passé ma petite
enfance en France, près de Lille, où mon jeu favori était le dessin!
        Revenue en Belgique, en parallèle à mes études secondaires à l'école
Normale d'Institutrice à Celles-en-Hainaut, j'étais attirée par l'Académie des
Beaux-Arts et le Conservatoire de musique de Tournai: dessin et piano me
passionnent toujours autant.


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